"Dis-donc, c'est toi qui colle ces trucs en ville??"
Combien de fois n'ai-je pas entendu la question?
La réponse officielle est non… Evidemment.
Mais, animé de l'envie de dissiper tout malentendu (faudrait-il écrire malvu?) je me suis mis en demeure de réinterpréter la partition de ce personnage qui "colle des trucs en ville", et qui se fait appeler Léon Missile. Armé initialement d'une bête souris (face à un missile, c'est la moindre des choses) j'ai cliqué ici et là pour découvrir que le lascar, sans doute soucieux de pérenniser ses larcins, les a soigneusement consignés sur une page Flick'r où ils sont même géolocalisables… Le brave type.
Dès lors il ne me restait plus qu'à chausser ses pantoufles, soit repasser le plus soigneusement sur ses traces, histoire de confronter mes ustensiles de cuisine aux siens, avant de retourner en atelier touiller le tout histoire de rétablir ma vérité.
Cézanne qui ne craignait rien disait " je vous dois la vérité en peinture et je vous la donnerai"… Je peux bien essayer d'imposer la mienne à tous ceux qui s'évertuent à me confondre avec ce Robin des trottoirs .
Mais l'affaire n'est pas si simple, c'est qu'il bosse le bougre!
Plus d'une centaine d'interventions disséminées ici et là en Suisse romande (la plupart à Lausanne) le chantier était donc d'une envergure certaine et il eut raison de ma patience qui n'est pas égale à celle du terroriste urbain.
Eh oui… J'ai calé en route et pris la tangente (faut dire qu'elle était avenante) emporté par la vague de couleur que j'ai voulu opposer à la gamme plus rentrée du Missile… Emporté vers des sommets bariolés qui me laissent penser que si un original en ville, c'est bien, un original en campagne, ça ne doit pas être mal non plus!
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